En Guadeloupe, la musique et la danse sont intimement liées. Gwo-ka, quadrille, biguine, zouk, tous sont à la fois un style de musique et un style de danse.

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Le gwo-ka
Musique traditionnelle de Guadeloupe par excellence, le gwo-ka se joue avec des tambours appelés « ka ».
Le gwo-ka est né durant la période de l’esclavage, les tambours étaient à l’origine creusés dans des troncs d’arbres évidés. Les esclaves des anciennes plantations se servaient de la musique pour s’évader mais aussi communiquer. Cette musique a donc une empreinte africaine très forte.
Aujourd’hui, le gwo-ka est présent plus que jamais en Guadeloupe : c’est la première musique et danse de Guadeloupe. Car le gwo-ka, ce n’est pas qu’une musique, c’est l’alliance de la danse, du chant et de la musique. Il anime la plupart des rassemblements populaires, comme le carnaval, les autres fêtes, ou les mouvements de contestation comme la grève générale de Guadeloupe en 2009.
Mais le gwo-ka est surtout joué lors des « léwoz ».
Les lewoz sont des soirées populaires qui ont lieu les vendredis et samedi soirs. L’ambiance y est conviviale, tout le monde se retrouve et s’amuse autour d’une représentation du répertoire traditionnel gwo-ka.
Un festival est dédié au gwo-ka est permet d’en avoir un très bon aperçu. Le festival Gwo-ka est organisé en juillet à Sainte Anne. Une série de concerts et de démonstrations sur la plage et dans le village est donnée par les artistes de Guadeloupe pendant une semaine.
Le quadrille

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Le quadrille est une danse ancienne, importée d’Europe aux Antilles vers le 17è siècle.
Il était surtout apprécié dans les milieux bourgeois.
Le quadrille actuel est dansé de plusieurs styles ayant chacun une base rythmique différente : entrée, valse, pantalon, été, poule, pastourelle et biguine. Le commandeur, personnage central du quadrille, donne les consignes pour les pas.
L’orchestre musical se compose généralement d’accordéon, de violon et de guitare, ainsi que du tambour de basse, aujourd’hui remplacé peu à peu par la batterie.
Le quadrille est une danse qui est toujours d’actualité. Plusieurs écoles de danse l’enseignent, comme l’Akademiduka à Pointe-à-Pitre, et quelques groupes de quadrille font perdurer la tradition, tel le groupe de la Flamme Abynienne aux Abymes.
Il existe également la F.R.E.G.A.Q. créée en 2003 : la Fédération nommée Fédération Régionale Guadeloupéenne des Activités de Quadrille. Elle englobe toutes les activités de quadrille : quadrille au commandement (Grande Terre), quadrille sans commandement (Basse Terre), quadrille des lanciers (Sainte Anne), et d’autres variantes, pratiqués sur tout l’Archipel guadeloupéen. La fédération a pour but de promouvoir et transmettre cette danse, l’une des nombreuses richesses de la culture guadeloupéenne.
La biguine

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La biguine est la danse locale par excellence.
Son nom vient du terme anglais « begin », qui signifie « commencer », car c’est la danse qui ouvrait le bal.
Les orchestres de biguine sont généralement composés d’une clarinette, d’un trombone et d’un banjo.
Née aux Antilles au 19è siècle, la biguine a été créée par les musiciens noirs, esclaves affranchis, qui jouaient dans les bals donnés par les colons. Ils ont alors repris la musique des colons, et y ont ajoutés le chant et le tambour. Trois styles de biguine se sont développés : la biguine de salon, la biguine de bal et la biguine de rue.
C’est dans les années 1930, que la biguine a connu un énorme succès notamment avec « Ba moin en ti bo doudou », connu dans le monde et aujourd’hui symbole de la musique antillaise. A cette époque, le jazz de la Nouvelle-Orléans inspire les musiciens qui l’intègrent peu à peu à la biguine.
La biguine a connu un grand succès également à Paris, où elle se jouait dans les « bals nègres » du Boulevard Montparnasse, le Bal Blonnet, la Poule Blanche.
C’est dans les années 60 que la biguine se concentre dans les Antilles et qu’elle devint la danse antillaise par excellence, grâce notamment aux musiciens. Parmi les grands noms de la biguine, on trouve Manuela Pioche, Chanteuse Guadeloupéenne, Henri Debs, Émilien Antile, Gérard La Viny, Robert Mavounzy, musiciens guadeloupéens.
Le zouk
Le zouk est la danse créole la plus réputée.
Le terme zouk, vient de « mazouk », qui désignait une fête populaire de campagne animée par un orchestre qui chantait « Zouk la cé sel médicament nou ni » (le zouk est notre seul médicament).
L’un des groupes les plus connus est le groupe Kassav’, fondé dans les années 1980 par deux guadeloupéens, Pierre-Edouard Décimus et Jacob Desvarieux. Ils mélangent alors musique traditionnelle antillaise, techno et disco : le zouk est véritablement né à ce moment là. Le monde entier va découvrir cette musique grâce à la chanteuse martiniquaise du groupe, Jocelyne Béroard.
Vont se succéder une multitude de groupe de zouk qui vont rencontrer le succès et contribuer au développement du genre avec chacun leur style ; Zouk Machine, Taxi créole, Diffé, et bien sûr, la Compagnie créole qui a remporté un énorme succès dans les années 1980-1990 et qui est toujours très apprécié à notre époque.
Dans les années 2000, Slaï, Médhy Custos, Les Déesses ou encore Perle Lama on su faire découvrir le zouk aux jeunes générations.
succinctes et claires
Bonjour, j’aimerais savoir si je peux être en contact, ou apprendre vos danses de Guadeloupe, Le QUADRILLE? J’aimerais trouver un festival, un stage, un cours, un COMMANTATEUR de Guadeloupe qui pourrait nous montrer, une fête… Qui vaudrait la peine pour que je me déplace avec mon ami danseur de danse traditionnelle québécoise… Du Québec, au Canada.
Nous parlons francais et anglais. Pas créole… ou peu.
J’aimerais que vous communiquiez avec moi, svp.