Christophe Colomb est arrivé sur les terres de Guadeloupe en 1493 lors de son deuxième voyage. Alors qu’il cherchait un passage vers les Indes, il découvre le 3 novembre 1493 l’île de Marie Galante qu’il baptise à l’époque Santa-Maria-de-Guadalupe, aussi le nom d’un monastère en Estrémadure.

Les peuples amérindiens, encore présents, font face aux Espagnols, ces pourquoi ces derniers ne font que se ravitailler en fruits et en eau douce sur la Guadeloupe.

C’est en juin 1635 que débarquent les premiers colons français. Sous l’autorité de Charles Liénard de l’Olive et Jean du Plessis d’Ossonville, des centaines de colons normands « engagés », en réalité des artisans et paysans envoyés de force, arrivent en Guadeloupe. Leur but : s’enrichir ainsi que leur commanditaire (le flibustier Pierre Belain d’Esnambuc proche de Richelieu) en exploitant tout ce qu’il y a sur l’île. Les habitants maintenus dans la terreur vont attaquer sans cesse les colons et décimeront le contingent jusqu’à la mort de Du Plessis. Les survivants créent un établissement sur l’actuel Vieux Fort. Ces débuts de colonisation seront aussi marqués par la famine et la fièvre jaune.

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Monument de l'esclave inconnu en Guadeloupe

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Une dizaine d’années plus tard, la colonie prend ses marques et son économie est régie par le régime « de l’exclusif », édicté sous Louis XIII. Cette réglementation exige alors la vente exclusive des matières premières à la métropole, l’achat uniquement des produits manufacturés de métropole et le recours au fret national. L’économie de Guadeloupe dépendra alors uniquement de la métropole jusqu’au début du 19è siècle.

Jusque là, la colonisation était financée par la Compagnie des isles d’Amérique, créée en 1635 par Richelieu. Mais en 1649, la compagnie fait faillite. Jacques de Boisseret, beau frère de Charles Houël, rachète l’île à la Compagnie. Boisseret devient propriétaire de la côte sous le vent et Houël gère la côte au vent à partir de Basse-Terre. Avec ces deux hommes forts à la tête de la Guadeloupe, l’île devient en moins de deux ans une île à sucre. En effet, ils ont considérablement développé la culture de la canne à sucre grâce notamment à de nouveaux procédés de fabrication du sucre de canne. La culture de la canne nécessitant beaucoup de main d’œuvre, c’est ainsi que sont arrivés les esclaves.

La Guadeloupe prospère alors grâce à l’or roux. A la fin du 17è siècle, malgré le régime de l’exclusif, les anglais tentent sans succès de s’emparer de l’île en 1691 puis en 1703. Une troisième tentative réussit en 1759. Les britanniques fraichement débarqués construisent alors un port, Pointe-à-Pitre. Plus de 20 000 esclaves, massivement utilisés par ces nouveaux colons, y laisseront la vie en moins de 5 ans.

Le traité de Paris signé en 1763 rend la Guadeloupe à la France, les britanniques héritant du Canada.
La culture du café introduite en 1720 s’intensifie, justifiant l’arrivé de nouveaux esclaves. Les anglais reviennent en 1794, mais sont chassés par Victor H