Le réchauffement climatique s’accentue d’année en année mettant ainsi en péril chaque île et îlot de la planète. Les outre-mer sont les premières victimes du changement climatique. Les atolls du Pacifique, mais aussi les îles de l’Océan Indien ou encore des Caraïbes dont la Guadeloupe fait partie, sont menacés de disparition…
Bien comprendre le réchauffement climatique
Le réchauffement climatique, également appelé dérèglement climatique, désigne la hausse des températures moyennes des océans et de l’atmosphère terrestre. Engendré par les activités humaines, le réchauffement est principalement causé par l’augmentation des gaz à effet de serre. Ces derniers sont produits par l’utilisation massive de combustibles fossiles (les hydrocarbures : charbon, gaz, pétrole), la déforestation, mais aussi l’élevage et l’agriculture intensifs, et se concentrent dans l’atmosphère. Le CO2 est le gaz à effet de serre le plus abondant émit par les activités humaines. Il est dégagé à 75 % par les hydrocarbures et assure à lui seul les deux tiers de l’effet de serre.
Quelles conséquences le réchauffement climatique a-t-il sur la Guadeloupe ?
Aux premières loges des impacts du changement climatique, les îles de Guadeloupe doivent faire face à la montée du niveau de la mer.
L’élévation du niveau de la mer se constate déjà dans les zones urbaines comme la Darse de Pointe-à-Pitre par exemple. Avec l’érosion, les plages sont amenées à disparaître compromettant ainsi l’économie touristique de la Guadeloupe. Les pertes économiques possibles sont considérables pour ces petites îles.
Autre problème majeur, le réchauffement des océans provoque un déclin des ressources en poissons nuisible aux marins-pêcheurs qui font souvent vivre leur famille grâce à cette seule activité, sans parler de la salinisation des réserves d’eau douce, de l’arrivée en masse d’espèces dévastatrices et des proliférations d’algues sargasses qui depuis 2011, forment des radeaux de plusieurs kilomètres avant de s’échouer régulièrement sur les côtes antillaises… Rappelons également que le poisson est la première source d’alimentation des populations locales et qu’une pénurie nécessitera de coûteuses importations de nourriture.
La hausse des températures de la mer provoque également le blanchissement des coraux, une catastrophe écologique puisque l’écosystème sous-marin se trouve fragilisé. En 2005, la température des eaux marines de surface a dépassé 29°C pendant plus de 6 mois, le blanchissement corallien a provoqué la mort de près de 45 % des colonies…
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) estime, selon son dernier état des lieux de la planète publié fin 2013, une élévation du niveau de la mer de 26 à 82 cm d’ici la fin du siècle.
C’est donc un véritable fléau économique et écologique que va devoir affronter la Guadeloupe dans les années à venir. Il est urgent de trouver des solutions dès maintenant.
Quel climat en Guadeloupe dans les années à venir ?
Selon le suivi Météo-France, la température moyenne a augmenté de 1,5°C depuis 1965 aux Antilles.
Le nombre de tempêtes tropicales et d’ouragans a presque doublé passant de 8,5 tempêtes par an en moyenne sur la période 1982/1995 à 15 par an en moyenne sur la période 1995/2012. Les îles sont particulièrement exposées à l’accélération des sécheresses et des intempéries destructrices. Bien sûr, celles-ci ne se produisent pas toute l’année fort heureusement. Avant de réservez vos vacances, renseignez-vous donc pour savoir quand partir en Guadeloupe et éviter si possible la période cyclonique.
Contrairement au climat de la Martinique et de la Guadeloupe, la métropole jouit d’un climat tempéré sur lequel le réchauffement climatique ne provoque pas de dérèglement majeur alors que malheureusement, la situation s’aggrave pour les îles des Antilles. La solution resterait d’émettre moins de gaz à effet de serre, répondent les experts de la Conférence sur la biodiversité. Le débat reste ouvert…