Champ de canne à sucre Guadeloupe

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En 1833, la Grande-Bretagne devient la première puissance coloniale à abolir officiellement l’esclavage.

En France, ce n’est que le 27 avril 1848, sous la pression des planteurs et sur proposition de Victor Schoelcher, que le décret d’abolition de l’esclavage est signé et appliqué. En 1854, des travailleurs venus d’Inde sont engagés pour travailler dans les champs de canne à sucre.

A partir de là, la Guadeloupe se métamorphose et se modernise.

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La modernisation de la Guadeloupe

Les nombreux moulins à vent sont construits pour broyer la canne à sucre. Des usines sucrières centrales s’équipent de machines à vapeur. Alors qu’une importante main d’œuvre est toujours nécessaire, les propriétaires blancs ne font pas confiance aux anciens esclaves désormais libres. C’est pourquoi des milliers de travailleurs venant de France, de Madère, d’Inde, de Chine et du Congo arrivent.

Chômage, chute des cours du rhum, corruption, violences et catastrophes naturelles vont affaiblir la Guadeloupe. A la veille de la Seconde Guerre mondiale en 1914, c’est le guyanais Félix Eboué qui devient gouverneur général de la Guadeloupe très affaiblie. La crise des années 1930 va également passer par là.

Ce n’est qu’au lendemain de la seconde guerre mondial, en 1945, que les grandes réformes vont arriver et relever peu à peu la Guadeloupe.

Plage Guadeloupe

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Les Antilles françaises se voient accorder le statut de département français sous la IVème République. Même si les avancées sociales sont indéniables, l’économie reste fragile. La culture de la banane qui remplace celle de la canne à sucre ne suffit pas à la Guadeloupe, qui reste dépendante de la métropole.

Les années 1960 à 1990 seront aussi marquées par une vague d’attentats commis par le mouvement indépendantiste ARC (l’Alliance Révolutionnaire Caraïbe) dont celui contre la préfecture Basse-Terre qui fera 23 blessés.

Le 16 septembre 1989, le cyclone Hugo va fragiliser un peu plus l’archipel guadeloupéen. Des vents dépassant les 250km/h vont tout ravager. Le cyclone aura fait 22 morts et 22 000 personnes se retrouvent sans abri. Les dégâts sont considérables mais les guadeloupéens ne se laissent pas abattre. En deux ans, les bâtiments sont remis en état et les routes refaites. D’importantes indemnités sont attribuées aux collectivités territoriales.

L’Union Générale des Travailleurs Guadeloupéens (UGTG), créée en 1973, défend l’emploi des guadeloupéens et n’hésitent pas à se positionner contre l’immigration des Haïtiens notamment.

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Les années 2000 en Guadeloupe et le tourisme

Ecotourisme Guadeloupe

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Les années 2000 sont quant à elles marquées par l’indépendance de St Barthélémy et St-Martin, deux anciennes dépendances de la Guadeloupe, en février 2007, ainsi que par des révolutions sociales et notamment celle contre la vie chère en janvier 2009. Pendant plusieurs semaines, l’île est paralysée par le mouvement social et populaire. C’est la flambée des prix des carburants qui a provoqué ce soulèvement alors que les salaires sont bien plus bas qu’en métropole. Cette révolution a eu une influence négative sur la fréquentation touristique qui a chuté de 20% dans les hôtels.

Aujourd’hui, la Guadeloupe mène son petit bout de chemin. La culture de la canne à sucre est toujours très présente, mais d’autres cultures comme celle du cacao, du café ou de la vanille sont relancées par des petits producteurs qui tentent de transmettre et perpétuer les traditions.
Le tourisme se tourne vers l’écologie. En effet, l’écotourisme et la protection des milieux naturels ont le vent en poupe et porte déjà leur fruit.

Le passé des îles de Guadeloupe a influencé la culture, le patrimoine et les traditions d’aujourd’hui.